2. Bien préparer son véhicule

La première impression doit être la bonne. Un véhicule en bon état mécanique et esthétique se vendra plus vite et à un meilleur prix. En prévision des essais que voudront faire les acheteurs potentiels :
  Vérifiez la pression des pneus et les niveaux d'huile, d'eau et de nettoyant pour pare-brise.
  Nettoyez à fond l'intérieur du véhicule, passez les plastiques intérieurs et les pare-chocs au rénovateur et n'oubliez pas de mettre un coup de polish sur la carrosserie.
  Pensez à remplacer les barres latérales et les enjoliveurs manquants et à retirer vos autocollants personnels de la lunette arrière ainsi que le sapin qui pend au rétroviseur.
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Votre véhicule inspirera confiance s'il se rapproche de son état d'origine.
Si des réparations sur la carrosserie ou le moteur sont nécessaires, vous devrez en assumez le coût en les payant de votre poche ou en diminuant votre prix.
  Sachez toutefois que si vous ne le faites pas vous même vous intéresserez moins d'acheteurs.
3. Faire connaître son véhicule

Maintenant que vous êtes sûr de vous et de votre véhicule, vous êtes prêt à le mettre sur le marché. La solution idéale de nos jours est de passer par les sites de petites annonces en ligne. Votre véhicule sera visible par une grande quantité d'acheteurs potentiels et vous pourrez modifier votre annonce à tout moment pour adapter votre prix, ajouter des photos…
  Ne négligez pas les journaux locaux, car tout le monde n'a pas encore le réflexe d'aller sur internet.
  Soyez le plus précis et exact possible dans la description de votre véhicule et ajoutez plusieurs photos de l'extérieur et de l'intérieur. Quel que soit son état, l'acheteur finira par le voir tel qu'il est. Autant jouer la carte de la transparence tout de suite pour éviter de voir partir des acheteurs déçus par la réalité.
  Pensez aussi à votre environnement personnel en prévenant vos amis, en posant des petites annonces chez les commerçants de votre quartier, ainsi que sur votre lieu de travail ou sur celui de votre conjoint(e) par exemple.
4. Ce qu'il ne faut jamais dire

Nul besoin d'avoir fait une école de commerce pour comprendre qu'il ne faut pas révéler certaines choses à un acheteur potentiel. Ce dernier vous demandera certainement si vous êtes prêt à lui faire une ristourne, et vous pouvez lui laisser entendre que oui.
  En aucun cas vous ne devez lui dévoiler le prix en dessous duquel vous ne descendrez pas, sinon il visera ce prix dans la négociation. S'il propose un prix extrêmement bas pour vous le faire dire, ne tombez pas dans le panneau.
  Ne parlez pas non plus de votre situation financière. Si l'acheteur sait que vous avez désespérément besoin d'argent, il pourrait en tirer avantage lors de la négociation.
De manière générale, ne donnez aucun détail personnel vous concernant. Votre lieu d'habitation, votre situation familiale ou votre profession sont autant de détails qui peuvent vous désavantager, ou pire, vous mettre en danger si vous avez à faire à une personne malveillante.
5. Jauger l'acheteur potentiel

Pour négocier au mieux de vos intérêts, vous devez comprendre ce que l'acheteur recherche dès la prise de contact. S'il compte utiliser le véhicule pour de longs trajets :
  Mettez en avant ces qualités de confort. S'il est soucieux de sa sécurité et de celle de sa famille, évoquez la qualité de l'ABS ou la présence d'airbags.
  Trouvez les qualités de votre véhicule qui feront mouche dans l'esprit de l'acheteur. Plus vous en saurez sur ses attentes, mieux vous vendrez votre véhicule.
  Profitez-en pour évaluer ses capacités financières en vous assurant qu'il aura les moyens de payer le jour venu. Vous ne faites pas crédit et n'allez pas non plus attendre qu'il vende sa vieille voiture pour pouvoir s'acheter la vôtre. Ses éventuelles difficultés financières ne sont pas votre problème.
6. Prévoir une rencontre et un essai avec l'acheteur

Maintenant que les appels affluent sur votre téléphone, il faut passer à l'étape suivante et organiser des rendez-vous avec les acheteurs.
  Contactez votre assureur pour savoir si vous êtes couvert pour un essai.
  Pensez à un lieu familier, facilement accessible en transport en commun et adapté à une séance d'essai. Vous pouvez prévoir un ou deux lieux de rechange pour vous adapter aux contraintes de l'acheteur, mais quoi qu'il arrive :
  Ne vous laissez pas imposer un endroit que vous connaissez mal pour éviter les mauvaises surprises.
  Définissez avec l'acheteur une heure précise de rendez-vous et tenez-vous en là.
  N'hésitez pas à demander s'il viendra seul ou accompagné de son épouse ou d'un ami pour le conseiller. La négociation sur le prix ne doit normalement pas se faire au téléphone mais sur place, une fois que l'acheteur aura vu et essayé le véhicule. Autrement, ce dernier sera tenté de vous faire baisser votre prix encore un peu plus en prétextant tel ou tel défaut du véhicule dont vous n'aviez pas discuté au téléphone. Toutefois, s'il vient de loin et prévoit de payer avec un chèque de banque, il faudra vous entendre sur un prix avant de le voir pour lui permettre de faire émettre ce chèque par sa banque.
Lors de la rencontre, vous devez mener la danse et imposer votre programme. Vous pouvez demander à un ami de venir avec vous pour montrer à l'acheteur que vous n'êtes pas seul.
  Présentez le véhicule en détail sans en cacher le moindre défaut puis proposez à l'acheteur de prendre la place du passager pour faire un tour de démonstration avant de lui laisser prendre le volant.
  Vous aurez défini à l'avance un parcours pour la démonstration, si possible dans une zone résidentielle calme à proximité d'une voie rapide, et l'acheteur devra s'y tenir.
  Quoi qu'il arrive, ne donnez jamais vos clés avant d'être assis dans le véhicule, même si l'acheteur vous propose de conserver les clés de son véhicule en échange car il pourrait s'agir d'une voiture volée dont il n'aurait rien à faire.
  De même, ne descendez pas de voiture avant d'avoir coupé le contact et récupéré vos clés.
7. Négocier sans brader
 La négociation est a priori la partie la plus aléatoire dans la vente de votre véhicule. Vous avez autant de chances de tomber sur une personne habituée à faire des affaires que sur un acheteur qui paiera le prix demandé sans rechigner.
  Gardez toutefois à l'esprit que la plupart des gens qui viendront essayer la voiture s'attendent à ce que vous fassiez un petit geste pour eux.
  C'est à vous de savoir ce que vous êtes prêt à consentir, en fonction de vos besoins d'argent ou de place et du temps que vous voulez consacrer à répondre aux acheteurs potentiels.
Quoi qu'il arrive, si vous vous êtes bien préparé et que vous êtes sûr d'avoir demandé un juste prix pour votre véhicule, ne vous laissez pas entraîner dans une négociation sans fin.
  Restez ferme sans être fermé. "Votre voiture nécessite des réparations ?", vous dit l'acheteur. Certes, mais votre prix en tient déjà compte. "On peut trouver le même véhicule bien moins cher ?" Peut-être, même s'il est peu probable qu'il soit exactement dans le même état, mais dans ce cas pourquoi s'intéresse-t-il à votre véhicule au lieu de se ruer sur l'autre.
  Si vous avez de nombreuses propositions, ne précipitez pas les choses et attendez un acheteur sérieux. Si au contraire, vous n'avez eu qu'un appel en une semaine pour votre voiture, c'est que vous n'aviez pas bien analysé le marché en amont.
8. Flairer les arnaques

Un acheteur veut acquérir votre véhicule sans même l'avoir vu, quelqu'un est prêt à payer plus que ce que vous demandez, aucun contact téléphonique n'est possible... Dans tous ces cas, méfiez-vous !
  Les arnaques sont courantes lors de transactions de particulier à particulier.
  Sans tomber dans une paranoïa qui fera fuir les acheteurs, vous devez vous assurer de leur sérieux.
  En tant que vendeur, vous n'avez pas à verser d'argent à l'acheteur. Si celui-ci vous en réclame pour mandater un expert qui viendra examiner la voiture, vous risquez de ne jamais voir venir qui que ce soit. Idem pour avancer des frais de transports à l'acheteur. C'est à lui de les payer, et si vous avez la bonté de vouloir les prendre à votre charge, préférez plutôt faire une remise sur votre prix.
  N'acceptez pas non plus de fournir une photocopie de votre carte grise ou du contrôle technique, ces documents contiennent des informations qui permettront à un escroc de vendre un véhicule fictif en les utilisant.
  Contentez-vous de donner le numéro d'immatriculation, la date de première mise en circulation et le numéro type mine du véhicule.
9. Se faire payer
  De manière générale, et à moins de connaître personnellement l'acheteur, refusez les règlements par virement bancaire ou par chèque classique qui pourraient être en bois.
  Vous pouvez vous faire payer en espèces pour des montants inférieurs à 3000 euros, mais le mode de paiement le plus sûr reste le chèque de banque.
  Allez avec l'acheteur le récupérer dans son agence bancaire ou, s'il vient de loin pour prendre possession du véhicule, demandez lui de vous faxer une copie du chèque quelques jours avant et vérifiez son authenticité auprès de sa banque en vérifiant le numéro de téléphone de l'agence dans l'annuaire.
10. Être en règle  Une fois la vente conclue, vous ne devez pas oublier de remettre certains documents à l'acheteur (carte grise, certificat de situation, certificat de cession, rapport de contrôle technique pour les véhicules de plus de quatre ans, documents de la garantie mécanique…).
  Pensez aussi à prévenir votre compagnie d'assurance de la conclusion de la vente par lettre recommandée, et à renvoyer à la préfecture la partie du certificat de cession qui lui est destinée sous 15 jours.
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